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Discrimination et migration

La discrimination légale

Les personnes qui quittent leur pays le font pour diverses raisons : catastrophe écologique, fuite de zones de guerre ou d’un régime politique totalitaire, parmi ces raisons il y a aussi le fait d’être une personne LGBTQIA+.

En effet dans beaucoup de pays du monde il est dangereux d’être une personne LGBTQIA+, cela reste illégal dans de multiple pays et puni par la loi soit par une amende, une peine de prison ou encore une condamnation à mort.

Statut légal de l’homosexualité dans le monde en 2023

Criminalisation d‘acte sexuel entre deux adultes de même sexe consentants.

Bannière du quiz culture LGBTQI+ non occidental

On peut remarquer que les lois vont viser en premier lieu l’homosexualité masculine. Même si les hommes ayant des relations avec les hommes sont le plus fréquemment ciblés par les textes de loi, il ne faut pas nécessairement en déduire que les femmes ont une situation plus facile. Les personnes LGBTQIA+ sont souvent réunies sous un sigle mais elles sont sujettes à des discriminations bien différentes qui dépendent de la vision que la société et la politique se font des groupes d’individus. La discrimination des personnes trans est très différente des personnes homosexuelles ou bies, souvent les textes de lois sont plus flous aussi bien ceux pour leur condamnation que ceux qui protègent leurs droits.

On peut aussi noter qu’un même pays peut avoir une législation qui reconnait l’existence d’une population tout en violant les droits fondamentaux d’une autre. En Iran par exemple, les homosexuel⸱le⸱s sont condamnés à mort alors que les parcours de transition sont légaux jusqu’à la chirurgie de réassignation sexuelle (CRS). Beaucoup de personnes homosexuelles y sont poussées.

En dépit de l’absence de lois visant les personnes LGBTQIA+ et en dépit de la présence de lois leur accordant des droits, les personnes LGBTQIA+ sont en danger dans certains pays. Elles peuvent y être l’objet d’actes discriminants de la population pouvant aller jusqu’aux meurtres.

La discrimination sociale

Dans la majorité des pays, les discriminations à l’égard des personnes LGBTQIA+ sont faites par la population et les lois peuvent légitimer ces violences. En revanche, en l’absence de lois protégeant les personnes LGBTQIA+, celles-ci sont exposées à de grands dangers.

Les discriminations des personnes LGBTQIA+ peuvent impacter très durement leur quotidien même sans que celles-ci soient légales. Elles peuvent se voir refuser l’accès au marché du travail, à un logement ou à des soins sur la base de leur homosexualité sans pouvoir avoir recours en justice. Ce traitement fragilise les personnes et les place dans des situations précaires.

En complément on peut voir que les personnes LGBTQIA+ peuvent être les cibles d’attaque allant jusqu’au meurtre par la population et dans certains cas même des membres de leur famille sur des bases idéologiques. C’est cette réalité qui fait du droit d’asile pour les personnes LGBTQIA+ un outil fondamental pour leur survie.

Légalité de la discrimination sur base d’orientation sexuelle ou d’identité de genre

Représentation du cadre légal non pas de sa mise en application

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Les enjeux du départ et l’accueil en France

Pour beaucoup de personnes qui font face à des persécutions dans leur pays, le départ est précipité et ne relève pas d’un choix mais bien de la nécessité à fuir une situation qui met en péril leur vie. Le voyage vers l’Europe représente une charge mentale considérable et un coût important. En effet, les déplacements peuvent se faire par avion, par la route ou par la mer mais ils nécessitent tous des fonds, pour l’obtention de documents tel que des visas ou payer des personnes comme des passeurs. Pour comprendre les enjeux de l’exil, il faut comprendre que ces personnes s’exposent à l’exploitation ou l’extorsion de passeurs, que ce voyage peut prendre plusieurs années mais avant tout que les personnes migrantes qui arrivent en Europe sont celles qui ont survécu. En 2023, plus de 2 500 personnes sont mortes en traversant la Méditerranée selon l’ONU et la tendance reste croissante d’année en année.

Arrivée en France, les personnes migrantes doivent se soumettre à un processus pour leur demande d’asile qui sera évaluée par l’État dans lequel elles arrivent. Elles doivent y aborder les violences qui les empêchent de retourner dans leur pays, c’est pour beaucoup la première fois qu’elles en parlent, malheureusement les accompagnements psychologiques sont rares. Il peut leur être très difficile de naviguer dans le système administratif même avec l’aide des services sociaux.

Il est très difficile pour une personne migrante de trouver sa place en France que ce soit en raison de la barrière de la langue ou des barrières culturelles. Pour certaines, elles font aussi face à des comportements discriminatoires comme le racisme ou la xénophobie ce qui peut les fragiliser encore plus après leur arrivée.

Vocabulaire

  • migrant⸱e - une personne qui s'expatrie pour diverses raisons.
  • demandeur⸱se d’asile - personne dont la demande d’accueil est en processus d’évaluation.
  • réfugié⸱e - personne qui a reçu un statut de protection défini dans les accords internationaux.
  • dubliné⸱e - personne dont la demande d’asile dépend d’un autre pays que celui ou elle réside actuellement et qui ne peut pas demander l’asile dans un autre pays selon les accords de l’Union Européenne.