Sérophobie

La sérophobie est une attitude discriminatoire envers les personnes séropositives. Elle peut se manifester à travers des comportements sociaux, institutionnels ou légaux qui contribuent à leur stigmatisation. Ces discriminations se traduisent, par exemple, par des obstacles à l'embauche, un isolement social, une marginalisation ou encore un accès restreint aux soins. Dans certains pays, il existe même des centres appelés “sidatoriums”, dans lesquels des personnes séropositives sont placées par crainte de contamination, et ce malgré l'existence de traitements efficaces permettant de contrôler la transmission du virus.
Ces discriminations reposent principalement sur la peur de la transmission du VIH et la stigmatisation des personnes vivant avec le virus. En France, cela s'est longtemps traduit, et se traduit encore parfois aujourd'hui, par des restrictions ou des interdictions de droits :
- jusqu'en 2023, les personnes séropositives ne pouvaient pas rejoindre l'armée, les forces de l'ordre ou les pompiers.
- jusqu'en 2022, les hommes homosexuels devaient respecter une péridode d'un an sans rapports sexuels pour être autorisés à donner leur sang.
- jusqu'en 2018, les soins funéraires de conservation étaient refusés aux personnes séropositives après leur décès.
Bien que la sérophobie et les idées reçues persistent, comme la fausse croyance selon laquelle le VIH pourrait se transmettre par un baiser, il est important de rappeler que grâce au TasP, c'est-à-dire le traitement comme prévention, les personnes séropositives atteignent une charge virale indétectable qui leur permet de ne plus transmettre le virus.